Rock’n Solex a fêté ses 40 ans

La 40ème édition du festival Rock’n Solex s’est clôturée samedi 12 mai. Le plus vieux festival étudiant de France a la forme…
Le site de l’Insa à Beaulieu (Rennes) a vu déferler un large public durant 3 jours pour un rendez-vous atypique dans le sens où, en marge des concerts proposés, des courses de solex ont aussi été programmées. Vendredi et samedi, concerts à guichets fermés. Il faut dire que la programmation avait tout pour plaire. Grosses pointures, découvertes revigorantes, mélange des genres ont assuré le succès.

Jeudi 10 mai : la part belle au rock
C’est d’abord le quatuor parisien de rock indé Stuck in the Sound qui a assuré une scène pop rock énervée à l’énergie implacable. Place ensuite à Eiffel avec son rock exalté, No One is Innocent et son rock alternatif au ton rageur, militant contre les injustices du monde avant la tête d’affiche de la première soirée : les Londoniens de The Rakes. Son meneur Alan Donohoe n’arrête pas de gigoter. Il ne tient pas en place, sautille et agite ses bras dans tous les sens. Le groupe délivre un pop-rock qui déchaîne la foule.

The Rakes

Vendredi 11 mai : The Original Gladiators au meilleur de leur forme

Début de soirée assuré par C2C, collectif de DJ’s qui a remporté les titres de champion du monde DMC par équipe en 2003, 2004, 2005 et 2006 et Hocus Pocus qui mêle des éléments du hip hop (scratchs, samples, rap) à un son instrumental influencé par le jazz, la soul et le funk.
Les Hurlements d’Léo & l’Enfance Rouge sont de la fête : des chansons françaises, tendance rock alternatif unis à l’enfance Rouge plus rock noisy…
La tête d’affiche du vendredi est sans conteste la formation reggae des Gladiators.

The Gladiators

Les rythmes jamaïcains des Gladiators, « the Original Gladiators » comme aime le rappeler Al Griffiths, leader du groupe reggae formé en 1967, qui a repris le flambeau de son père Albert Griffiths. Pour l’accueillir, la salle est chaude, toute acquise à la cause du reggae bien défendue par les combattants de l’injustice sociale luttant contre le racisme et rappelant les principes des rastafaris influencés par l’ancien empereur d’Ethiopie Hailié Sélassié à qui Al lance un hommage en introduction d’un show très chaleureux. La complicité entre les musiciens et avec le public est palpable : ça ne laisse pas l’auditoire indifférent. C’est juste de la « wonderful music » avec de « wonderful people ».

Al Griffiths

Autre style que l’énergie musicale de Bionic Breath Makers : 4 beatboxers pour une performance époustouflante avec entre autres Ezra.

Bionic

Samedi 12 mai : Rock’n Solex part en java et souffle les 40 bougies

Yosh a remplacé au pied levé la formation bordelaise Improvisators Dub. Les quatre musiciens aux passés rock, électro ou expérimentaux ont propulsé des basses de dub, l’énergie de drum’n’bass en donnant aussi des sonorités hip-hop ou orientales…

Java a marqué le coup pour l’anniversaire du festival. Le groupe a assuré une fête mémorable aux organisateurs et au public en invitant à la danse sur un rythme de musette moderne remplie d’accordéons, de contrebasse et de rap, en soufflant les 40 bougies !

Java

Les trois maîtres de cérémonie du collectif berlinois Puppetmastaz illustrent leur son hip-hop et électro par l’animation de marionnettes : un sacré lot de personnages pour un Gangstoy band décalé, débordant de pêche, et invitant à scander en coeur quelques flows en anglais. Gros coup de coeur !

Puppetmastaz

Les sets de DJ Zebra ont fait mouche. A la clôture du festival, le public a encore mouillé sa chemise sur les bootlegs lancés des platines. Des tubes – parmi lesquels ceux de Rage Against the Machine, Diana Ross, House of Pain, Pink, Nancy Sinatra, Noir Désir ou Katerine – ont été mixés : des performances déjantées ! La salle est en effervescence et DJ Zebra « s’est régalé ».

D J Zebra

Ce 40ème anniversaire aura offert un véritable maëlstrom musical. Près de 12000 spectateurs en 3 jours ne s’y sont pas trompés…

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X-Makeena – Instinctive Dérive

Noise Conspiracy : Electro choc à l’Antipode pour fêter la sortie d’Instinctive Dérive, opus signé X-Makeena…

Samedi 14 avril 2007. L’Antipode. 22h, c’est le coup d’envoi d’un rendez-vous hors pair. Une grosse fête. Pour célébrer la sortie de leur nouvel album Instinctive Dérive le 10 avril, les membres d’X-Makeena ont invité plusieurs de leurs acolytes de la scène électro. Povski, Bleubird, Flex Makoomba, Ezra, Iota, Grosso Gadgetto, MKL et Sputter Shower ont ainsi partagé deux scènes.

La salle pleine en a eu tout son saoul et en début de nuit électrique, c’est notamment Ezra, membre de Nouvel R, LA référence montante du human beat box français et personnage incontournable de la scène hip-hop rennaise qui en a estomaqué plus d’un avec les bruitages réalisés avec sa bouche, prouesses vocales époustouflantes, et ses arrangements électroniques…

X-Makeena excelle dans un mix drum’n’bass agrémenté de résonances hip-hop et dub

Bienvenue sur la planète X-Makeena… Arborant un accoutrement plutôt extravagant, le groupe nous embarque dans une autre sphère, un univers spatial où les machines s’activent pour créer une dimension électrisante. On aurait envie de dire que l’eau et le gaz ont des avantages mais que l’électricité en a bien davantage ;-). Pour preuve le son qui éperonne le public, s’engageant ainsi dans une Instinctive dérive vers un ailleurs un peu futuriste, au gré des flows scandés en français qui engendrent une frénésie. Pas de réfractaires aux voix graves et puissantes, qui participent de l’énergie rageuse, lourde du combo électro.

Nul besoin de copieuses libations pour être grisé. Véritable performance audio-visuelle que celle de Iota. Bousculant l’imaginaire de l’auditoire, elle s’appuie sur un visuel fort pour distiller son électodubmépakeu : trip-hop, drum’n’bass, c’est une recette efficace qui crée des ambiances tour à tour exaltantes – quand Fanch, plein d’entrain, joue du synthé analogique ou de machines avec une pêche communicative – ou méditatives. On imagine très bien des illustrations musicales de séquences de films tant les atmosphères créées sont fortes.

C’est à un véritable parcours musical et scénographique que le public était convié puisque l’Antipode a aussi invité Héol Jeffroy, artiste rennais, pour réaliser une fresque en live…

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