An electro soul experience? Une petite bombe. Rien de moins.
Certains pourraient se dire que je m’enflamme un peu, comme d’habitude. C’est tout simplement qu’ils n’ont pas écouté le premier album des Nantais de Smooth. Il faut dire qu’An electro soul experience commence très fort avec B-side. Piano, pédale wha-wha, accordéon tragique et voix hip-hop. Lorsque sur Les reflets, une voix se met à chanter en français, c’est presque surprenant. Non pas que les Français n’excèlent pas dans ce style un peu house, electro-funk. C’est tout simplement que cet album pourrait être la B.O. d’un film de Tarantino.
On retrouve un petit côté Morcheeba, assez prononcé sur certains morceaux comme sur l’excellent Out of your reach. Mais sur d’autres titres, on peut allègrement aller piocher un peu de rock, un peu de funk, tout ça arrosé d’une petite sauce électro des plus réussies. Et un véritable clin d’oeil aux Beatles sur le titre caché du disque. Le morceau éponyme du groupe est un véritable bijou de groove pur. La voix est douce, caressante, pas étonnant que le groupe enchaîne les dates et soit présent sur une des compils Hotels Costes.
Il y a des albums qui font danser. D’autres qui font chanter à tue-tête. Difficile de rester de marbre à l’écoute d’An electro soul experience. Le dodelinage de tête est presque obligatoire. Et lorsqu’arrive le dixième morceau de l’album, Dragon purchase, on s’imagine facilement emflammer le dance floor, vêtu d’un patte d’eph’, d’une chemise à col pelle à tarte et d’une petite veste en cuir…
Une chose est sure, An electro soul experience est un petit mélange de styles, mais très bien dosé. Le résultat : un excellent album.
