Ouvrez vos petits cleunaysiens au chapitre Antipode : “Wax tailor is rich”
Samedi 05 mai 2007, Dr Flake et Wax Tailor en concert à l’Antipode : la crème hexagonale de l’abstrakt hip-hop, électro trip-hop pour une session préélectorale bienvenue.
Le premier – avec tee-shirt jaune, ordinateur aux couleurs de bloc opératoire et beaucoup de plaisir – aura joué les médecins pour ouvrir la soirée. Son « Intervention Chirursicale » (album vivement recommandé) a confirmé combien ses arrangements étaient de qualité. C’est du très, très bel ouvrage tout ça. Même s’il faut reconnaître que la prestation live manque un peu de poivre. Un set vidéo aurait été le bienvenu tout comme peut-être un peu plus de jeu avec le public… A noter que celui-ci semblait ne pas trop connaître. Pour preuve les applaudissements ratés au beau milieu de son « Requiem for a drum » la reprise culte du Kronos Quartet. Difficile de mettre le feu dans de telles conditions…
N’empêche que la médecine de Flake est pleine de promesses et nous donnerait presque envie de finir sur le billard entre ses mains habiles.
Quant à la tête d’affiche du jour, elle ne s’est pas contentée de surfer sur la notoriété de « Tales of the forgotten melodies » (estampillé classique 2005)… C’est avec virtuosité qu’elle continue à nous gonfler d’espoir. « Hope & Sorrow » était bien la star de la soirée. Wax Tailor en tête bien sûr mais très bien accompagné. La voix de Charlotte Savary à la timidité gorgée de profondeur ; Marina Quaisse et son violoncelle aux grincements très tailoriens ; Marine Thibault et sa flûte traversière qui dépote à l’arrache (un grand big-up aniMiste pour elle) ; sans oublier les invités featurés sur grands écrans, Sharon Jones la première !
Deux plasmas et une toile blanche reprenaient en fait un visuel de qualité disponible sur le net pour ceux qui aiment surfer alternant les phases trip-hop (avec Charlotte) et les séquences abstrakt hip-hop multipliant les hommages face à un public chauffé à blanc. Un véritable spectacle, un talent d’animateur, du savoir-faire et un engagement politique appuyé. Pas étonnant qu’on nous l’envie le Wax !
Il mériterait d’ailleurs que l’éducation nationale lui consacre ses prochains manuels Anglais. Vous savez : « Wax Tailor is rich »…
🙂 Salutations aniMistes (-:
PS : Monsieur Wax, à quand un cuivre dans votre orchestre ?