Jean-Jacques Boitard : Sortie de l’album « Le long des histoires perdues »

Album - Le long des histoires perduesJean-Jacques Boitard a sortie son album intitulé Le long des histoires perdues durant cette année 2012.

Info-Groupe a voulu en savoir plus sur le personnage et la sortie de son nouvel album au cours d’une interview que nous vous laissons découvrir …

 

Info-Groupe : Bonjour Jean-Jacques, pouvez-vous vous présenter auprès de la communauté Info-Groupe?

J.J.B : Bonjour à toutes et à tous, qui suis-je… ou vais-je…  que fais-je… Et bien  tout simplement aujourd’hui, alors que je suis resté marqué, comme dans d’autres par des histoires de guerre…,   un amoureux de choses de la vie, l’air, le temps qui passe, la vie et ses difficultés, les petites choses du bonheur, la rencontre avec les gens, la découverte…  et c’est cette histoire d’apprentissage de vie permanente qui fait qu’après la découverte des 78 tours du gramophone égaré dans un grenier, la découverte de reproduction musicale de qualité, de la mise en valeur de la musique classique… et donc des gens qui la font… et puis, petit à petit,  des gens qui chantent…  des anciens de l’époque 1930… 1950… (ben les 78 tours !) puis le Brel des débuts, du Brassens en cachette, la Marie Joseph et les frères Jacques… les poèmes de Robert Lamoureux… et puis, après avoir découvert les danses Roumaines de Béla Bartók, la rencontre avec le patrimoine Francophone et les 33 tours de Serges Kerval… le poinçonneur de Gainsbourg, Mouloudji, Ricet Barriet… bref une culture hétéroclite où les Beatles n’avaient pas leur entrée…

Et puis, vers 33 ans l’on m’a dis « avec deux ou trois accords tu peux t’accompagner à la guitare, alors j’ai fait… J’ai commencé à apprendre… pas si régulièrement qu’un certain Georges, mais j’ai fait et je continue… donc je suis un apprenti permanent de découvertes, de partage avec de musiciens et des chanteurs de tout poil, que ce soit « en solo sans sono » ou en groupe improvisé  Emergenza qui fait décoller toute une salle en un instant. Ma participation régulière des ateliers de Claude Lemesle (Dassin, Reggiani etc…) depuis 17 ans  m’a permis de me dégager des mes premiers pas d’artiste dans le patrimoine, pour évoluer pour un style personnel (La Boitarderie..) toujours en chemin qui gagne petit à petit un public dans toutes les tranches d’âge…  Beaucoup de jeunes et de moins jeunes de tous poil recherchent l’échange et la construction commune (Co-écritures…) une collaboration régulière avec Ilyès Yangui, l’un des 10 finaliste de la nouvelle star en 2007 avec Julien Doré) a permis la production de 4 albums et de 3 singles de promotions (13000 supports en 8 années) ce qui va me conduire à rentrer dans une société de production… une belle aventure !

Info-Groupe : Vous avez récemment sortie votre nouvel album intitulé « Le long des histoires perdues », pouvez-vous nous en dire plus sur celui-ci et également sur l’origine de son titre?

J.J.B : Nos histoires de vie, sont pour chacun uniques, multiples et cependant si proche et pour nous, artistes en chemins, que d’enthousiasmes, que d’émotions fortes et partagées, que de peurs à négocier et de déceptions dont il faut se remettre, si l’on peut, quand on peut au fil du temps…

Un groupe qui se constitue, des musiciens qui ne saisissent pas l’ouverture possible  pour avancer… des spectacles qui se construisent à deux et puis les égos des égaux des uns et des autres, les fatigues, et les confrontations redondantes aux duretés des réalités du métier de saltimbanque… nous construisent et nous déconstruisent…

Et puis le jour se lève, on dégage du temps, un stock de chansons à faire germer, des échanges de cultures et d’univers différents, des confrontations de styles, le choix des petites miettes de ce qui va devenir le chemin d’exploration… c’est ce que raconte ce nouvel album… un bout de chemin un pont entre un passé présente et un présent déjà passé… « Moi je fais cela ! » nous dit-il et « Pardon mes braves gens ne m’en voulez pas, je passe le temps à faire des faux pas… »  Et pourtant ce temps si beau nous parle d’un au-delà « tango ! » – Album Rock, un peu, poétique, un peu, déjanté, un peu, tendre, certainement… enfin pas trop de style alors ? Ben si … celui de l’univers Boitardien !

Info-Groupe : Vous possédez une originalité particulière dans vos textes et vos rythmiques, que voulez-vous transmettre à travers vos chansons?

J.J.B : Ah la bonne question… il et certain que la confrontation permanente dans la création et, en ce qui me concerne, les ateliers animés par Claude Lemesle ou les 17 années de l’énergie créatrice des 12 à 25 membres auraient pu m’enlever toute illusion d’originalité et pourtant, face aux thèmes proposés, aux pages blanches qui deviendrons des chansons… des notes, des mots, des manières de dire et de faire se mettent en place… seul, ce sont des départs multiples… dont quelques mots dont les sens échappent subsistent et puis plus tard, dans la relation avec le public… la découverte de ce que j’ai pu dire et exprimer quelques années plus tôt…. Il me faut accepter d’écrire du sens caché dans des formes, écrites, musicale et interprétatives, qui me demandent toujours beaucoup de polissage…

Je pense vouloir transmettre, le bonheur de faire, de vivre et d’échanger. Chercher de nouvelles rimes hors des attendus convenus, accepter d’exprimer des formules saugrenues, inhabituelles, pittoresque.. qui au départ ont fait que certain s’en maquaient avant, en voyant l’impact de les reprendre dans leurs propres créations… Donc je fais, je pense, tout en étant dans le traditionnel folk surréaliste au tempo aléatoire… être en chemin et quand je vois que dans les films de sciences fiction on reprend des thèmes puisés dans le traditionnel « réel » ou « comme ci » je me replonge dans mes découvertes des grands classiques du genre, Bartók, Dvorak, Mahler etc…

Info-Groupe : Quel est votre plus beau souvenir en tant qu’artiste?

J.J.B : C’était… il y a quelque années, j’avais alors 37 ans et c’était ma première « grande » scènes une salle de 50 places pleine à craquer….  C’était le soir de la clôture d’un festival sur l’humour, j’avais alors tout un programme construit avec l’aide d’un plus jeune et excellent guitariste qui avait flashé sur ma plongée dans un univers poétique, francophone et un peu rural, et nous devions faire la première partie avant la plus grande manifestation de la quinzaine.

Sur la demande des acteurs de cette secondes partie pour des raisons de réglage, l’ordre bouleversé au dernier moment a fait que nous somme devenus les vedettes d’une première partie qui finalement n’avait pas accroché le public qui a failli partir à l’entracte…

Nous nous sommes retrouvés devant une salle pleine, en vedette pour ma première scène, mon guitariste de talent à ma gauche et moi ayant pris un siège pour me soutenir tellement mes jambes tremblaient. Il ya eu un moment ou mes mains refusant de commencer le premier accord nous nous sommes regardés… il y a eu une note puis une autre… et 5 mn après tout le monde était dans la fête, ma vie d’artiste commençait !

Info-Groupe : Un petit mot pour la fin?

J.J.B : Chercher à savoir qui on est dans ce chemin de création, de rencontre et de faire dans une relation à construire en permanence. Essayer de rester soi même dans les compromissions du paraître nécessaire et de la recherche d’un professionnalisme sans cesse remis et à remettre en question…

Etre à l’écoute, chercher la rencontre, essayer de construire seul car « l’on se retrouve… » même si il est vital de construire ensemble ne serais ce que pour construire nos différences… et la ne retrouvons nous la, un peu, la démarche que nous partageons…

Propos recueillis par Info-Groupe auprès de Jean-Jacques Boitard.

Fiche Info-Groupe de Jean-Jacques Boitard
Site officiel de Jean-Jacques Boitard

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Ty Zef nous offre une musique ouverte sur le monde

Le collectif Ty Zef vient de sortir son nouvel album intitulé Bleu. Une présentation scénique de cet album est programmée jeudi 19 janvier 2012 à Rennes (20h30 – MJC de Bréquigny).

 

 

 

Thierry Leprince : Combien de temps aura t-il fallu pour composer et enregistrer ce nouvel album Bleu?
Gildas Le Floch : Nous avons abordé le travail de création de cet album tout au long de l’année 2010.  L’enregistrement s’est effectué sur deux semaines en 2011.

Thierry Leprince : Où a été enregistré cet album et par qui?
Gildas Le Floch : Nous avons décidé de travailler au Studio du Faune à Montauban de Bretagne. Ce studio correspond à notre souhait d’enregistrer les titres en condition « live » afin de préserver l’énergie musicale de l’instant présent. Nous avons également eu la possibilité de vivre cet enregistrement en immersion, puisqu’il est possible de dormir et de vivre sur place dans un cadre campagnard. Les prises de son ont été faites par Ronan Le Corre & le mixage par Gyom Thomas. Merci à eux pour leur réel investissement à ce projet.

Thierry Leprince : Trois musiciens en 1999 et six aujourd’hui… Le groupe est-il amené à encore s’agrandir?
Gildas Le Floch : Ty Zef est un collectif d’auteurs compositeurs depuis sa création en 1996. Tout au long de son histoire, cette formation accueille des artistes animés par l’aventure d’une créativité collective. Leur nombre évolue en rapport avec les projets d’écriture et de compositions. Ainsi qu’avec la volonté de chacun des artistes d’y participer ou non.

Thierry Leprince : En seize années d’existence, quelle serait la date la plus marquante pour le groupe?
Gildas Le Floch : Lorsque nous avons joué en première partie de J. Higelin en 2007 et en 2008.

Thierry Leprince : Quel est le secret de cette longévité?
Gildas Le Floch : La passion et l’harmonie, afin de rassembler les égos pour le partage d’une musique ouverte sur le monde.

Propos recueillis par Thierry Leprince auprès de Gildas Le Floch, bassiste du collectif Ty Zef.

Fiche du collectif Ty Zef
Site officiel du collectif Ty Zef

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