X-Makeena – Instinctive Dérive

Noise Conspiracy : Electro choc à l’Antipode pour fêter la sortie d’Instinctive Dérive, opus signé X-Makeena…

Samedi 14 avril 2007. L’Antipode. 22h, c’est le coup d’envoi d’un rendez-vous hors pair. Une grosse fête. Pour célébrer la sortie de leur nouvel album Instinctive Dérive le 10 avril, les membres d’X-Makeena ont invité plusieurs de leurs acolytes de la scène électro. Povski, Bleubird, Flex Makoomba, Ezra, Iota, Grosso Gadgetto, MKL et Sputter Shower ont ainsi partagé deux scènes.

La salle pleine en a eu tout son saoul et en début de nuit électrique, c’est notamment Ezra, membre de Nouvel R, LA référence montante du human beat box français et personnage incontournable de la scène hip-hop rennaise qui en a estomaqué plus d’un avec les bruitages réalisés avec sa bouche, prouesses vocales époustouflantes, et ses arrangements électroniques…

X-Makeena excelle dans un mix drum’n’bass agrémenté de résonances hip-hop et dub

Bienvenue sur la planète X-Makeena… Arborant un accoutrement plutôt extravagant, le groupe nous embarque dans une autre sphère, un univers spatial où les machines s’activent pour créer une dimension électrisante. On aurait envie de dire que l’eau et le gaz ont des avantages mais que l’électricité en a bien davantage ;-). Pour preuve le son qui éperonne le public, s’engageant ainsi dans une Instinctive dérive vers un ailleurs un peu futuriste, au gré des flows scandés en français qui engendrent une frénésie. Pas de réfractaires aux voix graves et puissantes, qui participent de l’énergie rageuse, lourde du combo électro.

Nul besoin de copieuses libations pour être grisé. Véritable performance audio-visuelle que celle de Iota. Bousculant l’imaginaire de l’auditoire, elle s’appuie sur un visuel fort pour distiller son électodubmépakeu : trip-hop, drum’n’bass, c’est une recette efficace qui crée des ambiances tour à tour exaltantes – quand Fanch, plein d’entrain, joue du synthé analogique ou de machines avec une pêche communicative – ou méditatives. On imagine très bien des illustrations musicales de séquences de films tant les atmosphères créées sont fortes.

C’est à un véritable parcours musical et scénographique que le public était convié puisque l’Antipode a aussi invité Héol Jeffroy, artiste rennais, pour réaliser une fresque en live…

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UltimHate – In Your Ass Bastard

UltimHate, c’est le moshing style !

Voilà, le ton est donné. « Entrez dans le mosh ! », l’invitation est lancée par les 5 membres du groupe rennais UltimHate, ce 28 octobre 2006, à l’occasion d’une rencontre au Jardin Moderne.
Il fait beau – incroyable pour la saison – c’est l’heure de l’apéro. Nous sommes dans le jardin.
Moins d’un mois avant leur date à la MJC du Grand Cordel (le 25 novembre), Fabien, Ian, Romain, Yvan et Ben jouent le jeu et répondent à mes questions de non-initiée, sans baratin…

INFO-GROUPE – Vous êtes membre d’Info-Groupe depuis juin 2006. Sur la fiche de présentation, l’internaute vous découvre comme un groupe de musique hardcore moshing hxc. Qu’est-ce que c’est ?

ULTIMHATE – Alors, pour info, hxc, ça correspond à hardcore. C’est un genre musical issu du mouvement punk de la fin des années 70 mais c’est pas pour ça qu’on est dedans. C’est pas trop l’esprit qui nous intéresse. C’est surtout la danse, le mosh, le pit quoi. (NDLR : Cf. la définition de Wikipédia) Il y a des mouvements bien hardcore mais on peut les faire à notre sauce. Il y a le 2-step dancing. Le hardcore old school aussi. Nous, ça n’a rien à voir. On fait des bases de metal. On a tous nos influences.

INFO-GROUPE – Votre nom « UltimHate », ça n’inspire pas vraiment l’amour fraternel…

ULTIMHATE – C’est une tradition dans le hardcore d’avoir un nom un peu comme ça. On prend ça au 2ème degré. C’est de la rigolade. On cherchait un nom cliché à la base. Qui reste dans la tête. UltimHate, c’est super cliché hardcore. Et c’est facile à tagger. Bon, je ne suis pas à fond dans le milieu harcore. Je ne respecte pas trop les valeurs.

INFO-GROUPE – Quelles sont les valeurs hardcore ?

ULTIMHATE – C’est le crew, le côté équipe. Après, on se retrouve plus ou moins dans ces trucs, ça reste engagé un minimum. C’est pas de la variet’. C’est underground. On est plus à l’époque de la grosse famille du hardcore. Il y avait le KDS, le Karate Danse Style. C’était en 1995, c’était une danse importée des US… En gros, sur Rennes et Nantes, il y a de grosses influences. Il y a eu une émergence de la scène avec des relations entre Rennes et Nantes vachement importantes.

INFO-GROUPE – Le groupe s’est créé en 2005. Comment s’est faite la rencontre ?

ULTIMHATE – C’est la scène hardcore. Ben est venu après. On cherchait un bassiste. On faisait de la musique mais pas de concerts.

INFO-GROUPE – Faisons un petit tour de table, quelles sont vos influences ?

Fabien – Je suis le batteur, j’ai 22 ans. J’écoute entre autres les Parisiens Count to React.

Ian – Je suis le chanteur, j’ai 19 ans et mes influences, c’est StormCore, Underground, kick Back. Je crois que c’est le groupe qui m’a le plus influencé sur scène. Chez moi, j’écoute que du Rap, Run DMC… toute la vieille école, du moment que c’est ancien, du moment que c’est bon.

Yvan – Je suis le guitariste du groupe. J’ai 19 ans. Mes influences, ça va du métal au rap. Le hardcore, ça permet de mélanger le métal et le rap dans certains styles de harcore. Pour le notre en tous cas, oui. Au niveau du groove surtout. Stormcore aussi. J’ai été influencé par eux parce que mon oncle a joué avec Stormcore. Ils sont rennais. C’est la meilleure scène. Il y a Edwood, un groupe de Morlaix avec qui on a joué aussi…

Ben – Je suis le bassiste. Je n’écoute pas tellement de hip-hop. J’en écoutais quand j’étais plus jeune. Je suis arrivé à la scène hardcore par le bouche à oreille. Un mec dans mon bahut m’a parlé de cette scène. J’ai acheté un skeud qui s’appelait kataract et c’est parti de ça. J’ai vu le dernier concert de Underground Society au Jardin Moderne et j’ai kiffé ce truc qui sortait du pogo.

Fabien – C’est plus structuré que le pogo. C’est plus l’esprit break hip hop. C’est chacun fait son free style, chacun son tour. C’est un peu comme ça, surtout en Bretagne.

Ben – J’écoute aussi Irate, source d’influences.

Romain – Je suis le petit du groupe, j’ai 18 ans. Je chante avec Ian-Capsize qui écrit les textes en anglais, il maîtrise.

INFO-GROUPE – Vous faites aussi des reprises ?

ULTIMHATE – On en a fait pour notre premier concert, au Mondo Bizarro.

INFO-GROUPE – Vous avez un projet professionnel ou un projet musical ?

ULTIMHATE – On fait notre musique en parallèle de nos études, de notre boulot. On est tous potes en fait et c’est un bon truc pour aller loin dans notre style et pas splitter au bout d’un an ou deux ans. On ne songe pas à une fin.

INFO-GROUPE – Un mot sur la scène rennaise hardcore ?

ULTIMHATE – C’est la meilleure. Elle est underground. Dans chaque région, il y a un esprit différent. En Bretagne, on voit les mêmes têtes, on se connaît tous, il n’y a pas la rivalité de la scène parisienne. On est tous potes. C’est le crew ! Bon, on s’est fait des potes avec des gars de Tours : Independenza. Ils sont cools eux. Ils sont vachement bien.

INFO-GROUPE – Et des retours sur vos dates ?

ULTIMHATE – Il y a eu Douarnenez, le Mondo Bizarro, la Fête de la Musique, Brest. Le Mondo, c’était en mai. Les assos font appel au Mondo pour les concerts. On connaissait le Morlaix Crew et on nous a sollicités pour faire la première partie. Il y avait Edwood, Never Fall Down, Reject by Hate et Motocultor. C’était très bien. Les gens moshaient. On a créé le groupe à la base pour que ça moshe. On kiffait que ça dans le hardcore. Le délire, c’est quand on fait un concert, si ça moshe pas, on estime avoir raté. Pour nous, c’est ce qu’il y a de mieux de voir des gens mosher. Et ça l’a fait partout où on est allés. La fête de la musique, c’était excellent. C’était notre meilleure perf’, la meilleure ambiance. Il y avait plein d’amis dans l’assemblée.

INFO-GROUPE – On apprend sur votre site qu’un de vos morceaux a été diffusé sur Canal B…

ULTIMHATE – Oui, c’est le morceau Old Prophesy qui est passé dans l’émission Fire on the bayou que l’on a contactée… Le site, c’est un pote qui fait partie de Never Fall Down qui a géré le site, Ben s’est occupé de la conception graphique. En fait, deux morceaux sont téléchargeables en ligne : Carved et False Prophesy.

INFO-GROUPE – De quoi parlent vos textes ?

ULTIMHATE – On ne fait pas de textes vraiment hardcore. Enfin, si quand même. Certains morceaux, oui, mais d’autres pas du tout. Ian écrit des chroniques sur ce qu’il voit, ce qui le choque, ce qu’il aime. Par exemple, il y a un morceau sur les tags, la peinture. On a un morceau qui traite de la religion – False pro, un autre parle des émeutes à Paris il y a un an. Il faut écouter les ceauxmor. Les sujets sont variés. On peut faire des textes ridiculement simples. L’important, c’est le mosh.

Ultimhate a assuré un concert le 25 novembre à la MJC du Grand Cordel, un rendez-vous à l’initiative de l’association Nocturne. Sizzle, Jesus Project, Reject by Hate et Never Fall Down ont partagé la scène.

Prochains concerts : le 31 mars à l’Industrya à Nantes, et le 7 avril au Brooklyn Café à Rouen (scène avec Burning Skies, Guilty of Reason, Herkainn).

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