Découvrir l’univers de Plëyad…


Jil et Mickaël faisaient de la musique ensemble, Vincent et Yann aussi. A la suite de leur rencontre, tous les quatre décident de monter un projet commun. C’est la fin de l’année 2003, et Plëyad voit le jour. Rapidement, ils font une première scène. Et pas n’importe laquelle, puisqu’elle les amène à remporter le tremplin des Jeunes Charrues. « Nous avons commencé très fort, expliquent de concert les quatre garçons. Et finalement, nous n’avons pas eu trop de temps pour réfléchir. Quelque chose nous disait qu’il fallait foncer. Et finalement, cette urgence nous a permis de ne pas nous installer et de nous lancer. »

Le tremplin permet à Plëyad de caler quelques dates de concert. Il lui ouvre des portes. Celles, entre autres, de l’Antipode à Rennes ou de La Comédia à Paris. Le groupe s’installe un moment à Saint-Malo à l’occasion d’une résidence à l’Omnibus pour travailler la scène. « Nous avons un univers musical assez particulier, une sorte de kaléidoscope, d’invitation au rêve. Et pour aider le public à voyager, nous avons décidé de créer un décor scénique un peu galactique. Avec des sphères lumineuses, des lampes noires… »

Le style musical de Plëyad – ou plutôt « l’univers » comme les membres du groupe aiment à le répéter – n’est pas facile à identifier, à mettre dans une catégorie musicale. Plëyad, c’est une sorte de pop planante, un brin électro, à laquelle il faut ajouter un petit soupçon de folk, agrémenté d’une petite pointe de rock. « Nos influences musicales sont diverses. Cela va de Bowie à Gainsbourg, en passant par Air, Deus, Blond Redhead ou les Beatles. »

Le résultat ? Une musique originale, psychédélique, aux accents oniriques et une voix presque spectrale. « En fait, la voix est un instrument comme les autres. Elle n’est pas spécialement mise en avant. Elle sert la mélodie, mais ne prend pas le dessus. Nous ne faisons pas de la chanson à texte, mais bien de la musique. » Une chose est sûre, Plëyad laisse la part belle à l’imagination, et c’est tant mieux.

A découvrir.

    Mercredi 3 mai 2006 au théâtre La Comédia à Paris.
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Kaluun – init


En écoutant init, on a immédiatement un petit doute sur sa provenance. Vérification rapide sur leur fiche… Non, Kaluun est bien un groupe 100% français. Et pourtant, après avoir appuyé sur Play, on s’est instantanément retrouvé de l’autre côté du “Channel”. Kaluun revendique des influences anglaises sur ses compositions : c’est peu de le dire. Et c’est très rafraîchissant.

Evidemment, cet aspect “so british” doit beaucoup au chant, intégralement dans la langue de Shakespeare. Sans en avoir l’air, la chanteuse fait des miracles, avec des intonations tour à tour puissantes ou suaves, quelque part entre Skye Edwards (ex-Morcheeba) et surtout Nina Persson (The Cardigans). Il y a une vraie personnalité dans cette voix-là, quelque chose qui séduit immédiatement et qui est pour beaucoup dans la réussite de certaines pistes (A mermaid in uniform, planant) et plus généralement de ce premier album.

Musicalement aussi, Kaluun développe des sonorités intéressantes, à travers des cocktails musicaux qui penchent alternativement vers le trip-hop (Infatuation), le rock british (I need to kill Alice, Alone) ou les balades plus classiques (Betty). Dans l’ensemble, toutes les chansons sont d’excellente qualité et s’écoutent avec un égal plaisir (petit coup de coeur personnel pour Beside you near me… sans vraiment pouvoir l’expliquer). Bref, un joli travail musical, complexe sans être surfait.

Pleasant, indeed.

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