Bombal Per – Bombal Per


L’album éponyme de Bombal Per ne comprend que quatre morceaux. Mais faut-il qu’un CD contienne plus d’une dizaine de titres pour que la satisfaction de l’auditeur soit pleine et entière ? A cette question fondamentale, je répondrais, bien évidemment, « non ». Et pour ceux qui en douteraient, je ne ferai qu’une référence au groupe Sweet Smoke et à son incroyable album Just a poke, qui lors de sa première édition ne comprenait que deux titres… Mais quels titres !

Bombal Per, c’est un peu comme Sweet Smoke, finalement. Les trois musiciens ne semblent pas s’être rencontrés par hasard. Les saxophones, la batterie et la basse s’accordent parfaitement. Le groupe semble avoir trouvé un style bien à lui, mélange de jazz, d’electro, de rock et de world musique. Mais un mélange qui dose savamment ces multiples influences.

L’album plonge nos oreilles dans un univers mystérieux. La voix de Benoît Bachus, sur Akuménin et Sinop, s’élève et plane, comme une complainte shamanique et nous emmène loin, loin, vers des paysages inexplorés.

On se laisse bercer par Bombal Per et on se laisse surprendre à réécouter l’album, encore et encore, pour retrouver le monde étrange de ces musiciens. Monde étrange, apaisant, mais aussi torturé et presque violent, lorsque la voix, les guitares s’accordent avec la batterie pour toucher l’auditeur en plein dans le coeur.

Une belle invitation au voyage.

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Feed – Mes Univers


A peine l’écoute entamée, on place d’emblée Mes Univers dans la liste des albums qui mettent de bonne humeur. Dès les premières notes (entêtantes) de Nuits Agitées, on se retrouve propulsé dans le monde multicolore de Feed, à grands coups de rythmes funky qui font presque instinctivement battre la mesure du pied. Bref, de quoi facilement réveiller les voisins. En débutant ces chroniques, je m’étais promis d’éviter la facilité en comparant des artistes avec d’autres plus connus… Je vais déjà devoir faire une entorse à mon code de déontologie musicale.
Allons-y : Feed, c’est un peu comme si Beck, M, Jamiroquai, ou Sinclair s’étaient rencontrés dans une soirée disco, et avaient décidé d’enregistrer un album à la fois rigoureux et décontracté.

Rigoureux, parce que mine de rien toutes les chansons de Mes Univers sont bien construites, structurées et pleines de bonnes idées musicales. C’est techniquement irréprochable, les musiciens s’en sortent tous avec les honneurs, les quelques samples qui égrennent l’album sont bien trouvés… La voix du chanteur est parfaitement accordée au décor, parfois malicieuse, parfois chaleureuse voire sexy (les filles craqueront forcément). Mieux : malgré les références qui viennent immanquablement à l’esprit, tout ça a de la personnalité : une qualité pas si fréquente dans le rock français.

Décontracté, parce que tout ça est aussi fun que funk, entraînant, décomplexé, et parfois même plutôt rigolo, surtout quand on écoute certains textes (Keskelfout en particulier rappellera certainement des souvenirs à la majeure partie du public masculin). Et qu’au final on finit vite par écouter certaines chansons en boucle en dodelinant de la tête en rythme. Du coup, on retient peut-être moins des titres un peu plus plus “sérieux” comme le joli hommage du groupe à Binoche. Tant pis : l’essentiel, c’est que Feed, ça bouge et c’est tant mieux.

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