Feed – Mes Univers


A peine l’écoute entamée, on place d’emblée Mes Univers dans la liste des albums qui mettent de bonne humeur. Dès les premières notes (entêtantes) de Nuits Agitées, on se retrouve propulsé dans le monde multicolore de Feed, à grands coups de rythmes funky qui font presque instinctivement battre la mesure du pied. Bref, de quoi facilement réveiller les voisins. En débutant ces chroniques, je m’étais promis d’éviter la facilité en comparant des artistes avec d’autres plus connus… Je vais déjà devoir faire une entorse à mon code de déontologie musicale.
Allons-y : Feed, c’est un peu comme si Beck, M, Jamiroquai, ou Sinclair s’étaient rencontrés dans une soirée disco, et avaient décidé d’enregistrer un album à la fois rigoureux et décontracté.

Rigoureux, parce que mine de rien toutes les chansons de Mes Univers sont bien construites, structurées et pleines de bonnes idées musicales. C’est techniquement irréprochable, les musiciens s’en sortent tous avec les honneurs, les quelques samples qui égrennent l’album sont bien trouvés… La voix du chanteur est parfaitement accordée au décor, parfois malicieuse, parfois chaleureuse voire sexy (les filles craqueront forcément). Mieux : malgré les références qui viennent immanquablement à l’esprit, tout ça a de la personnalité : une qualité pas si fréquente dans le rock français.

Décontracté, parce que tout ça est aussi fun que funk, entraînant, décomplexé, et parfois même plutôt rigolo, surtout quand on écoute certains textes (Keskelfout en particulier rappellera certainement des souvenirs à la majeure partie du public masculin). Et qu’au final on finit vite par écouter certaines chansons en boucle en dodelinant de la tête en rythme. Du coup, on retient peut-être moins des titres un peu plus plus “sérieux” comme le joli hommage du groupe à Binoche. Tant pis : l’essentiel, c’est que Feed, ça bouge et c’est tant mieux.

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Chapo Bas – Six pieds sous vers

La première écoute de Six pieds sous vers, le premier six titres de Chapo Bas révèle un disque festif, agréable à écouter, mais qui ne semble pas pour autant annoncer quelque chose de nouveau sous le soleil de la chanson française.

Chapo bas est un groupe sympathique dans lequel évoluent cinq musiciens, une contrebasse, une guitare, un accordéon, un violon, une batterie et une clarinette, ce qui fait du monde… Dans la lignée des Hurlements de Léo, ou des Vieilles Pies, les Rennais de Chapo Bas n’ont pas à rougir des autres groupes qui évoluent dans le même registre qu’eux.

Car Six pieds sous vers est un très bel album. Six titres prometteurs. Les voix s’accordent bien, semblent presque intemporelles. Le duo vocal fonctionne parfaitement. Rythmes enlevés, inspirations tziganes, ce disque est fait pour faire la fête, si possible sous un chapiteau ou dans une roulotte en partance vers l’Est…

Six pieds sous vers nous raconte des histoires, des histoires de mystificateurs et de temps qui passe. Avec beaucoup de poésie, comme dans Tissu de mensonge (Alors / Allez tisser des songes / Des rêves de dentelle/ Des perles pour l’éponge / Du marchand de ficelle / Accrochées sous les toits / Au marché des crécelles / Où le mioches sont rois), mais aussi parfois abruptement comme dans Qu’à cela n’tienne (J’ai embrassé le soleil / J’ai vomi mon soleil / Et me voilà par terre /Faut pas rêver trop haut / Quand on n’est pas très beau / On s’ramasse à la moindre / Glace qui passe).

Chapo Bas, des textes travaillés, des mélodies qui poussent au voyage. A découvrir.

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