Enneri Blaka : une déferlante de musique funky avec son nouvel album Welcome To Pornocracy

Enneri Blaka est un groupe d’electro funk, formé en 2003 et originaire de Strasbourg. Le groupe est composé de 8 musiciens et à sorti, début 2011, un nouvel album intitulé « Welcome To Pornocracy ».

Info-Groupe : Pourriez-vous présenter le groupe pour ceux qui ne vous connaissent pas encore ?

Bruno Sporer : Une déferlante énergétique d’ondes positives, 8 lascars férus de groove, se démenant pour emmener l’auditeur/spectateur dans leur monde musical unique.

Info-Groupe : Comment vous êtes vous rencontrés?

Bruno Sporer : Plusieurs d’entre nous se sont rencontrés dans un atelier funk du Cedim (Centre d’enseignement et de développement de l’improvisation musicale) à Strasbourg en 1999. De cet atelier est né Patchwork, un petit quartet jazz-funk (sax, guitare, basse, batterie) qui a fait ses armes sur scène, puis le clavier, le DJ, le chanteur et le trompettiste nous ont rejoints au fil du temps pour donner naissance à Enneri Blaka. Aujourd’hui, nous sommes huit. À l’époque de Patchwork, on reprenait des standards funk, et peu à peu, on a voulu faire notre propre musique, trouver une vraie identité… De là sont nées nos premières compositions. Il y a eu un premier album en 2006, Big Bang, que nous avions distribué nous-mêmes, suivi d’un DVD enregistré au Fimu de Belfort, en 2007, et un second opus sorti cette année, qui est pris en charge par un distributeur national, et donc disponible en magasin dans toute la France.

Info-Groupe : Quelles sont vos influences ?

Bruno Sporer : Pour ne pas faire de liste non exhaustive, où on oublie systématiquement la moitié, je dirais que à nous huit cela doit représenter une grosse partie de la plupart des groupes, de la plupart des époques, de la plupart des styles, et de la plupart des pays de la planète… C’est extrêmement difficile de résumer les influences artistiques de quelqu’un, et encore moins d’un groupe de huit musiciens qui n’ont pas forcément évolué (ou qui n’évoluent pas par ailleurs) dans les mêmes registres. Certains ont joué du métal et du rock, d’autres font du jazz, certains sont issus de l’electro ou du funky, du reggae ou des musiques traditionnelles, donc les influences sont réellement multiples.

Info-Groupe : Pourquoi avoir choisi la musique funk comme moyen d’expression ?

Bruno Sporer : A sa naissance, le funk était la dernière version, de la contestation  dans la musique américaine (donc mondiale). Depuis, il y en a eu d’autres, le hip hop, l’electro… Si on a choisit d’utiliser ce matériau comme socle et tronc commun à notre fusion c’est parce que, dans cette dernière mouture de la musique contestataire, sont gardés le groove et l’énergie, pour être mis au service d’une intention revendicative. Notre Funk fusion intègre donc bon nombre d’éléments esthétiques et stylistiques très différents pour assouvir nos envies musicales diverses et variées.

Info-Groupe : Quels ont été vos plus beaux souvenirs depuis la formation du groupe en 2003 ?

Bruno Sporer : Faire un album constitue un moment très fort dans la vie d’un groupe, et après une élaboration et une gestation assez longues, l’enregistrement de chacun d’eux restent de très bons souvenirs.

Mais les meilleurs moments arrivent souvent sur scène, lorsqu’il y a une émulation avec le public (comme lors du concert au FIMU en 2007, qui a fait l’objet de notre DVD Live), ou quand on se retrouve sur des festivals prestigieux (Solidays en 2009), ou ayant un vrai engagement (le contre sommet de l’OTAN à Strasbourg en 2008).

Et bien évidemment il faut considérer l’aventure humaine, qui génère de très bons moments, et des centaines d’anecdotes !


Info-Groupe : Pouvez-vous nous décrire votre dernier album « Welcome To Pornocracy » sorti début 2011 ?

Bruno Sporer : Ce second album a été conçu comme concept-album regroupant sous le terme générique « Pornocracy » différentes dérives de notre société dégénérescente. Le pouvoir, le commerce du sexe, l’usage de l’argent, etc sont passés au crible par une constante ironie.

Info-Groupe : Quel message essayez-vous de faire passer à travers vos chansons

Bruno Sporer : La remise en question. Penser par soi-même. Ne pas accepter sans analyser tout ce qui nous est imposé. Une remise en question de la société dans laquelle nous vivons. Ne pas être un mouton de Panurge. Réfléchir, réfléchir par soi-même. En gardant la bonne humeur et les sourires jusqu’aux oreilles comme mode de vie.

Info-Groupe : Quels sont vos projets à venir ?

Bruno Sporer : Porter le deuxième album, le jouer dans un maximum d’endroits, avant d’enchaîner le troisième.
Développer notre « boîte de production » que nous avons créée Zamam Records.
Réussir à rester indépendants, dans la liberté de nos choix musicaux et de vie.

Propos recueillis par Info-Groupe auprès de Bruno
Sporer, Guitariste du groupe Enneri Blaka

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