Lady Arlette : une diva décalée pour un rock’n roll dentelle énergique

Lady Arlette

Sur quels éléments de votre biographie insisteriez-vous pour vous présenter à nos lecteurs ?

Sur l’aspect un peu « folklorique » de l’arrivée de Lady Arlette à Rouen : grâce à un Turbo Train en provenance de Montbéliard, ville dont je suis originaire ! Je me suis installée entre un garage et un magasin de dentelle. Rock’n roll à tous les étages … des portraits de Thiéfaine, Bashung, The Kills, Brigitte Fontaine, Dionysos, Sonic Youth, Beth Ditto, Angus Young … dans les escaliers … des guitares, des costumes de fées, d’Elvis … C’est une sorte de cabaret fait de bric et de brock’n roll !

Comment définissez-vous votre musique ?

Nous la qualifions de rock dentelle : rock pour l’électricité, l’énergie et dentelle pour le soin particulier apporté aux textes (en français) et aussi la chanteuse, sorte de fausse diva décalée !!!

Comment vous êtes vous rencontrés ?

Au départ, Lady Arlette (Annabelle Cavallin) est une femme seule … Elle compose, écrit, enregistre à la maison … et par des rencontres, l’envie est vite venue de passer des « sillons » à la scène avec Pierre Lacheray à la basse, Laurent Gauthier à la batterie et Paolo Consiglio à la guitare.

Quel est le public de Lady Arlette ?

C’est un public très varié, ce qui nous enchante ! Comme Tintin, de 7 à 77 ans. Chacun y trouve son compte j’ai l’impression. En tout cas, c’est ce qui transparait des échanges à la fin des concerts : les enfants (ça doit être le côté un peu princesse de la tenue, avec du rose et une baguette magique), des adolescents, des jeunes, des vieux, certains plus sensibles aux textes, d’autres plus à la musique …

Pourquoi avoir choisi la musique Rock’n roll comme moyen d’expression ?

Pour l’énergie et toutes les possibilités que ça propose. Le Rock’n roll recoupe de multiples réalités. Le choix de la langue, les incursions électroniques, chanson …

Pouvez-vous nous parler de votre dernier album « Je suis madame », sorti en début d’année ?

Le titre de l’album et la pochette sont des clins d’œil à ces artistes, surtout femmes, très soucieuses de leur image. J’avais envie de quelque chose de joli et décalé en même temps (avec les pattes de poule, les cheveux en alu, le masque rose … / la photo est d’Ariane
Delamotte-Legrand d’ailleurs !)

Et puis « je suis madame », c’est aussi le début d’un spam qu’on a tous reçu, ou presque, sur notre boite mail, de femmes dans la détresse, qui ont perdu leur mari, qui ont été chassées de chez elles et qui nous offrent de partager une somme d’argent colossale pour peu qu’on leur envoie nos coordonnées bancaires … J’ai utilisé un certain nombre de ces lettres pour écrire le texte qui ouvre l’album.
Pour les autres titres, les paroles sont comme des sortes de photos de personnages / personnalités que j’ai croisées : une vieille qui fume, un homme, Blue Washington, qui m’a raconté un soir une partie de sa vie … La vie des choses m’intéresse aussi : les escaliers, les ombres, les haïkus. Il y a peu de trame narrative. J’aime bien les patchworks de mot, les photos montages …
Et puis pour cet album, j’avais aussi envie de collaborer avec des artistes que j’aime bien : guL, XavFeugray, Claire Jau, Ariane Delamotte-Legrand (contrebasse), Solène Duparc (trompette), Claire Vezina, Marc-André Dubé et Alain Revert. Ils donnent tous un supplément d’âme à cet album. Le mixage a été réalisé par Thierry Minot (Dead Rock Machine) qui d’habitude est plus versé dans l’électro !

Quels sont vos projets à venir ?

Un nouveau spectacle (en préparation à partir de la fin août) et un nouvel album pour 2012. J’ai commencé l’écriture. On va chercher des partenaires pour la diffusion, la promotion …

Propos de Annabelle Cavallin – Lady Arlette

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2 réponses à Lady Arlette : une diva décalée pour un rock’n roll dentelle énergique